III. Les impacts des feux d'artifice
Les feux d’artifice ne sont pas sans conséquences pour l’environnement et peuvent également avoir des effets néfastes sur la santé des personnes.
1. Sur la santé
Assister à un spectacle pyrotechnique présente des risques pour l’ouïe. Lors d’un feu d’artifice, le son atteint environ 160 décibels alors que le seuil de danger se situe à 90 décibels et celui de douleur à 120 décibels. A ce niveau, il y a un risque de surdité, de perte auditive avec une déchirure du tympan par exemple ou encore de trouble auditif comme des acouphènes c’est-à-dire la perception de bruits parasites. De plus, le bruit peut être une source de stress. Le stress peut provoquer la sécrétion d’un neurotransmetteur appelée catécholamine. L’adrénaline est considérée comme une catécholamine, qui est une hormone qui accélère le rythme cardiaque et la pression artérielle. Par ailleurs, le bruit n’est pas le seul élément qui présente des risques pour la santé.
Les fumées des feux d’artifice peuvent avoir des conséquences sur le corps car elles sont constituées de particules fines. Ces dernières peuvent pénétrer dans les voies respiratoires et engendrer des complications chez les personnes présentant des maladies chroniques des voies respiratoires comme les asthmatiques. De plus, la longue exposition aux particules fines peut amener au cancer comme un cancer de la thyroïde. Après un feu d’artifice, un taux anormal de particules cancérigènes est présent dans l’air.
Participer à un spectacle pyrotechnique pourrait avoir des effets sur la santé. Par ailleurs, organiser un feu d’artifice présente aussi des risques. Par exemple, les accidents de feux d’artifice ont fait 5 morts en Europe à la Saint-Sylvestre en 2015. En 2012 aux États-Unis, les urgences des hôpitaux ont soigné environ 8700 personnes pour des blessures liées aux feux d'artifice. Certaines parties du corps sont plus souvent atteintes que d’autres.
Les fumées des feux d’artifice peuvent avoir des conséquences sur le corps car elles sont constituées de particules fines. Ces dernières peuvent pénétrer dans les voies respiratoires et engendrer des complications chez les personnes présentant des maladies chroniques des voies respiratoires comme les asthmatiques. De plus, la longue exposition aux particules fines peut amener au cancer comme un cancer de la thyroïde. Après un feu d’artifice, un taux anormal de particules cancérigènes est présent dans l’air.
Participer à un spectacle pyrotechnique pourrait avoir des effets sur la santé. Par ailleurs, organiser un feu d’artifice présente aussi des risques. Par exemple, les accidents de feux d’artifice ont fait 5 morts en Europe à la Saint-Sylvestre en 2015. En 2012 aux États-Unis, les urgences des hôpitaux ont soigné environ 8700 personnes pour des blessures liées aux feux d'artifice. Certaines parties du corps sont plus souvent atteintes que d’autres.
Les extrémités du corps notamment les mains sont les parties les plus souvent touchées lors de l’utilisation de feux d’artifice. Les mains peuvent être déformées à cause du souffle de l’explosion ou de la fragmentation du feu d’artifice.
Radiographies de mains meurtries par l’explosion d’un feu d’artifice
Comme les mains, les yeux sont souvent gravement touchés. Ils peuvent être atteints par des blessures externes comme une déchirure de l’iris ou un traumatisme cornéen ou de lésions oculaires internes tel qu’une hémorragie du vitré. Il y a un risque de perte de vision partielle ou même de cécité. Ces blessures peuvent être provoquées par l’entrée d’un corps étranger dans l’œil ou par des brûlures liées à l’usage d’artifices.
Iris déchiré
En outre, la majorité des blessures sont des brûlures du premier degré avec un endommagement de l’épiderme léger ou encore du second degré. Dans ce cas, des cloques apparaissent sur la peau et parfois les couches en-dessous de l’épiderme peuvent être atteintes.
Certaines personnes sont marquées à vie par un accident de feux d’artifice d’une part mentalement, puisqu’elles peuvent être traumatisées et d’autre part physiquement, avec des cicatrices voire des défigurations ou des démembrements.
2. Sur l'environnement
Peu d’études démontrent que les feux d’artifices ne sont pas sans conséquences pour l’environnement.
Mais nous savons que lors de l’explosion, les feux d’artifice émettent des particules toxiques. Les gaz issus des combustions, comme par exemple le baryum qui s’enflamme très facilement et qui lorsqu’il est en contact avec de l’eau réagit en donnant de l’hydroxyde de baryum très toxique pour l’environnement ainsi que pour l’Homme. Le chlorate de sodium est un puissant oxydant utilisé comme désherbant, il reste un véritable danger pour les sols ou les lacs. Le dioxyde de carbone est le gaz le plus nuisible: il est en majorité responsable du réchauffement climatique et provoque des pluies acides qui seraient dangereuses pour de nombreux organismes marins. Lors de l’explosion du feu d’artifice, les métaux formant les couleurs ne se consument pas totalement.
Bouquet final de 2010 en Espagne laissant derrière lui une fumée en suspension dans l'air
Ces particules peuvent rester dans l’air quelques jours, tomber dans l’eau ou au sol selon leurs poids. Ces poussières émises par les feux d’artifices seraient une des conséquences de la pollution atmosphérique. Pour exemple, le niveau de particule PM10 lorsqu’il est à 25 µg/m3 permet de dire que la qualité de l’air est bonne mais lors d’un feu d’artifice ce niveau atteint parfois 300 µg/m3. La qualité de l’air est alors mauvaise. Ces microparticules peuvent être responsables de smog.
Graphique représentant le taux de microparticules en fonction du temps
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Le graphique ci-contre représente le niveau de particules PM10 (c’est-à-dire les particules en suspension dans l’air dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres) enregistrées par la station place de l’Opéra à Paris le 14 juillet 2012. Nous pouvons remarquer que le nombre de particules augmente et passe de 20 µg/m3 à 324 µg/m3 entre 23 heures et 2 heures. Pendant ce temps, des feux d'artifice étaient tirés. |
Le taux de pollution et l'ampleur de la toxicité des feux d'artifice dans un milieu liquide peut-être mesuré grâce à un test d'inhibition de la croissance d'algue. Ce test mesure la croissance d'algues microscopiques dulcicoles sur une période de 72 heures. Pour comparer les résultats des cultures touchées, on utilise une culture témoin et on observe la variation de la croissance. Après un feu d'artifice, la croissance des algues est moins rapide.
D'autre part, la manipulation de ces explosifs doit se faire avec minutie car cela peut causer des incendies (forêts, bâtiments, locaux de stockage, usine de fabrication...) en cas de disfonctionnement dans la propulsion ou dans la combustion ou autre comme par exemple en Inde dans une usine de fabrication qui a faut 30 morts.
Un autre exemple d'incendie est celui du désastre des feux d'artifice d'Enschede. L'incendie a provoqué une explosion, cela a fait 23 morts, 947 blessés, 40 hectares ont brûlés, 1500 maisons endommagées voire détruites.
Incendie causé par une feux d'artifice
Nous savons que pour éviter les incendies, les feux d'artifice sont tirés vers les lacs, rivières, fleuves : les métaux lourds qui produisent la couleur des feux d'artifice posent problème car ils persistent dans la nature et seraient à l'origine de la diminution des poissons. Par exemple le strontium s'infiltre dans l'eau ou même dans le sol. Il peut alors être absorbé par les poissons, les légumes, le bétail et d'autres animaux.
Les feux d'artifice ont aussi d'autres impacts sur les animaux, par exemple les lumières émises peuvent entraîner la perte du sens de l'orientation chez les oiseaux. Le bruit quand à lui peut provoquer une réaction de peur et de stress chez les animaux et créer des lésions auditives. De plus, les feux d'artifice peuvent être la source de brûlures et de blessures quand les animaux se trouvent dans des lieux trop proches de l'explosion.
En quelques chiffres :
- Le 1er janvier est le jour de l'année qui concentre le plus grand nombre de particules toxiques, jusqu'à 4000µg/m3.
- Le tir d'un feu d'artifice de 100 kg émet 23 kg de CO2.